Dans les salles majestueuses du Palazzo Franchetti, un nouvel écho artistique s’apprête à résonner à travers les âges : « Breast », une exposition collective minutieusement orchestrée par Carolina Pasti. En plein cœur de la Biennale de Venise, cet événement s’inscrit dans l’univers de l’art contemporain et historique, invitant à une réflexion profonde sur le sein, symbole de vie, de lutte, et de beauté à travers le prisme de l’art.
L’exposition « Breast » dévoile une richesse inédite de perspectives sur cet élément du corps humain, souvent sujet à controverse, mais toujours source d’inspiration. Plus de trente artistes, émergents et établis, venus des quatre coins du globe, offrent leur vision à travers peinture, sculpture, photographie et cinéma, depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours. Ces œuvres, diverses et variées, explorent la complexité du sein dans les cultures et traditions du monde entier, abordant des thèmes aussi variés que la maternité, l’émancipation, la sexualité, l’image corporelle et la maladie.
L’ambition de « Breast » va au-delà de la simple exposition ; elle aspire à éveiller les consciences sur le cancer du sein à travers le prisme de l’art, dans un dialogue entre passé et présent. Le parcours de l’exposition est une invitation à un voyage en cinq chapitres, chacun offrant une perspective unique sur le sein dans l’art.
Le visiteur est d’abord accueilli par une immersion dans l’histoire, où l’iconographie de la Madonna del Latte côtoie les œuvres modernes et contemporaines, révélant la manière dont les artistes ont remis en question les préjugés et les narratifs établis autour du corps féminin.
La sculpture prend ensuite le relais, avec des œuvres telles que « Prière de toucher » de Marcel Duchamp, qui joue avec les perceptions et les conventions, et la sculpture poignante de Prune Nourry, témoignage de son combat contre le cancer du sein.
La photographie offre une troisième dimension, où le sein devient un paysage de rêves et de symboles, dans les travaux de Robert Mapplethorpe et d’Irving Penn, mais aussi un outil commercial dans les stratégies publicitaires audacieuses d’Oliviero Toscani.
Dans la quatrième salle, l’art fragmente et déconstruit le sein, explorant ses liens avec la culture de consommation et le matérialisme, où des artistes comme Sarah Lucas et Louise Bourgeois jouent avec les formes pour remettre en question les idéaux de beauté et les stéréotypes de genre.
Enfin, « Breast » clôt son parcours avec un film de Laure Prouvost, « Four For See Beauties », une œuvre cinématographique qui, à travers l’objectif de l’artiste, explore les cycles de la vie et la transformation, dans un mélange poétique de réalité et de merveilleux.
Du 18 avril au 24 novembre 2024, cette exposition promet d’être un moment fort de la 60e Exposition Internationale d’Art de la Biennale de Venise.