Il y a des récits qu’on lit d’un œil distrait, et d’autres qu’on dévore d’une traite. Présence d’esprits, autobiographie de Nicky Naudé, fait partie des seconds. Car ici, pas de pause, pas d’artifice : on plonge dans une vie qui semble inventée tant elle est faite de coups durs, de voyages, de rencontres, de bastons, de cinéma… et de survie.
Nicky Naudé, qu’on a vu dans Le Pacte des Loups, Les Rivières Pourpres, La Mémoire dans la Peau, Total Western, Hitman ou encore Arsène Lupin, nous livre son véritable premier rôle : lui-même, à travers un livre coup de poing, direct, sans complaisance, sans pathos, mais avec une force rare.
Le livre s’ouvre sur une question essentielle :
« Pourquoi décider un jour comme un autre de raconter sa vie, de vouloir l’écrire, à quel moment ? Quel est le déclic ? D’où vient la raison de se lever un matin en se disant : aujourd’hui je vais raconter mon histoire. La mienne et celle des autres. »
Et ce que raconte Nicky Naudé, ce sont des vies imbriquées, des personnages réels, plus grands que nature : grands résistants, bandits de grands chemins, stars du Palace à Paris, couturiers, comédiens, amis perdus, mentors disparus, figures parentales blessées, et une ribambelle de villes : Montréal, Paris, Tokyo, Barcelone, Casablanca, Londres, New York, Milan…
Le livre explore aussi bien les années Palace que le judo et la boxe, les débuts dans le mannequinat que les galères de la survie à Paris, entre trafic, débrouille et premières scènes.
Une autobiographie dévorée… et saluée par Clélia Ventura, fille de Lino :
« Quand Nicky m’a demandé de préfacer son livre et, même si je ne l’avais pas encore lu, c’est avec joie que j’ai accepté car, connaissant un peu « le bonhomme » – c’est ainsi qu’il se surnomme – mais surtout appréciant énormément son travail aussi bien d’acteur, que de scénariste, que de metteur en scène et sachant son amour pour « la belle ouvrage », je savais que j’allais sans conteste me régaler. J’étais loin de mes prédictions car aujourd’hui, après l’avoir dévoré en une nuit seulement – étant dans l’incapacité totale de m’arrêter en chemin –, je peux dire que je suis très émue qu’il m’ait confié cette tâche. »
Et Clélia Ventura ajoute :
« En tout premier lieu, je me dois de saluer le courage que Nicky a su trouver pour se raconter sans complaisance ni larmoyance ! Et du courage, Nicky nous en sert page après page. Chacune d’entre elles est une claque magistrale ! […] De son enfance marquée au fer rouge au père qu’il devint à 22 ans, en passant par son adolescence pour le moins « chaotique », il raconte sa bien sombre épopée à laquelle il donne malgré tout, la couleur de l’espoir. »
Ce livre interroge nos sociétés, nos jugements, nos repères flous, nos faux-semblants, notre façon d’oublier les rêves d’enfant et de ne plus croire à la rédemption.
« Présence d’esprits est un vrai sujet de réflexion pour tous dans un monde où, dans le miroir, on ne se regarde plus que le nombril alors qu’il faudrait savoir se regarder droit dans les yeux, où l’on juge sans savoir, où l’on condamne sans connaître… […] où les imposteurs se prennent pour des cadors, où l’absurde a remplacé le bon sens. »
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